dimanche 30 décembre 2007

Les pièges de l'évolution

Ebloui par les premiers rayons de lumière.

Il y a quelques jours je discutais avec un proche, une de ces personnes dont je me disais il a du potentiel. Son cas n'a rien d'unique, il est même tellement courant que cela en est digne d'intérêt pour tous...

Après une phase d'élargissement d'esprit et d'élévation, il s'est aujourd'hui figé. Sans doute enorgueuilli par la hauteur de son nouveau point de vu, il y a établi son trône spirituel. Je me rappelle de lui, avide de connaissance et d'évolution, toujours volontaire pour de longues discussions, toujours prêt à essayer de nouvelles vus d'esprit...
Aujourd'hui il est assis sur les certitudes de ses maigres conquêtes, il s'imagine qu'une poussière de vérité est la Vérité toute entière, et les discussions ne sont plus l'occasion d'un échange, mais une confrontation de point de vu.
Quelle inféconde autarcie intellectuelle !

Moi je ne livre pas bataille, les débats sont pour les sots qui croient qu'une idée a pour valeur la qualité du rhéteur qui la porte. Seul compte l'échange des idées. S'il n'y a plus de terrain de discussion possible sans guerre d'égo à l'horizon, j'abandonne la partie.

Le chemin de l'évolution comporte plusieurs pièges et filets, il est tombé dans le premier, celui de l'orgueil et de la suffisance, celui du trône brillant de mille feux, érigé à peine deux petits mètres au dessus du miasme ambiant. Il a acquis des connaissances mais elles restent extérieures à lui, disjointes de son être, comme un chien savant récitant sa leçon mais restant incapable d'en extraire la substance. La spiritualité n'est finalement pour lui qu'un amusement intellectuel, de la poudre aux yeux pour avoir l'air, un masque sans rien derrière...

Sinon à quoi cela sert-il d'accumuler toutes ces connaissances si c'est pour continuer de penser et d'agir selon les mêmes schémas ?

Quelle sorte d'entrave psychologique ces gens-là batissent-ils pour ne pas s'apercevoir du fossé qu'il existe entre leurs belles théories étincellantes et ce qu'ils sont vraiment ?
Comment peuvent-ils prodiguer des conseils et émettre des jugements sans se rendre compte qu'ils sont eux-même l'objet de ce qui n'est qu'émanations de leur inconscient bafoué ?

Bref... on dirait que ceux qui ont du potentiel sont condamnés à ne pas l'utiliser. Sans doute la présence de ce potentiel indique dès le départ un décalage entre le soucis d'évolution et sa matérialisation... sans quoi, ce potentiel se réaliserait au fur et à mesure de son apparition.

Triste désillusion.

samedi 15 décembre 2007

L'homme et les larmes

"Les garçons ça pleure pas !"

On dit que les hommes, les vrais, ça pleure pas. Et toute l'éducation de nos petits garçons se fait dans ce climat. Est-ce vraiment juste ?

La sensibilité n'est pas l'apanage des femmes, et les psychologues qui parlent de part de féminité en l'homme qu'il faut accepter n'ont rien compris. C'est une simplification grossière. Ce n'est pas la présence ou l'absence de sensibilité qui différencie le féminin du masculin, c'est surtout la façon de gérer cette sensibilité.

Il suffit de regarder les enfants les plus jeunes, ceux qui ne portent pas encore de masque, pour se rendre compte que les petits garçons ne sont pas moins sensibles que les petites filles. Beaucoup de choses les différencient, mais pas ça.

Pour avoir été surveillant (pion comme on dit) dans un collège, j'ai plusieurs fois été témoin des réactions des garçons au cinéma, lors des scènes sentimentales... C'est amusant la façon dont ils éclataient de rire dans ces moments-là, d'une façon tellement exagérée... ils ne riaient pas pour eux, mais pour que les autres les entendent rire, et pour se désimmerger du film. La peur de découvrir (et que l'autre le remarque) qu'ils ont des sentiments que l'éducation condamne.

Et ce ne sont pas les psychologues, malgré l'intention louable au départ, qui vont changer les choses. C'est pas en disant "tu peux pleurer, tu dois accepter ta part de féminité" que ça va faire fléchir les garçons... qui veulent surtout pas ressembler à des filles ! Puisque tout le monde est fait comme ça, ça ne serait pas plus simple d'accepter qu'avoir des sentiments ce n'est ni féminin ni masculin, que c'est juste être humain ?
"Tu peux pleurer, c'est être humain", ça sonnerait mieux quand même pour leurs oreilles...

C'est vrai, lorsque les psychologues ont divisé le monde, ils ont donné aux femmes tout ce qui fait la beauté de l'humain (la sensibilité, la compréhension, la compassion, le don de soi) et aux hommes tout ce qui en fait sa laideur (l'agressivité, le goût pour la destruction). C'est un peu injuste quand même ! Mais c'est surtout archi-faux... Ensuite pourquoi diviser le monde en deux pour vouloir juste après en recoller les morceaux, avec des "tous les hommes ont une part de féminité, et toutes les femmes ont une part de masculinité" ? Quelle est cette étrange schizophrénie de voir tantôt tout en noir et blanc sans nuance, et tantôt tout en gris ?

C'est pourtant le contraire... Hommes et femmes ne sont ni totalement différents, ni totalement semblables...


Alors quel est le lien entre l'Homme au sens noble du terme et le sentimentalisme ?

L'Homme noble peut avoir des larmes. C'est vrai, l'Homme ne pleurniche pas. Il assume. Il a des larmes sans pour autant s'effondrer, sans gémir ou s'apitoyer sur son sort, sans se faire plaindre. Il a des sentiments sans que cela le rende plus faible. Il ne fuit pas le regard des autres quand ses propres yeux sont mouillés, car il ne craint ni ce qu'il est, ni ce que pensent les autres de lui.

Avoir des larmes mais rester grand...

Il n'y a aucun courage à enterrer son coeur ou à l'enfermer dans un coffre-fort. Celui qui le laisse exposé, celui qui se heurte à la vie en surmontant tous ses aléas sans renoncer aux sentiments, celui-là est digne du mot courage.

Les coeurs de pierre ne sont que des carcasses vides, des morts en sursis...

mardi 11 décembre 2007

L'exception française des retraites

Un système en faillite ?

On nous dit que le système des retraites français ne marche plus...
Il y aurait de plus en plus de retraités pour de moins en moins d'actif... donc que les actifs ne seraient plus assez nombreux pour payer les retraites des vieux...

C'est archi-faux...

Il suffit de prendre le problème vu d'un angle différent pour s'en rendre compte !

Tous les retraités ont cotisé une vie entière. Donc ce ne sont pas les actifs qui payent aux vieux leur retraite, c'est le retraité qui a financé par avance sa retraite tout au long de sa vie...

Vous n'êtes toujours pas convaincu ?

Imaginez alors que sur votre fiche de paye, au lieu de verser votre cotisation à l'état, vous la versiez sur un compte bloqué. Tous les mois, vous faites votre petit versement, la somme grossit, fructifie même, et à partir de soixante ans, le compte est débloqué et vous touchez votre somme épargnée.
Vous êtes d'accord que même si demain il y a dix vieux pour un actif, cela n'y changera rien ?
Bien.
Alors maintenant imaginez que l'argent, au lieu de le verser sur un compte en banque, vous le versiez sur un compte commun à tous les français... Ca changera quoi ? Rien évidemment ! Les règles de l'arithmétique ne changent pas, et toutes les sommes versées existeront toujours !

Comme quoi les pirouettes sur la pyramide des ages qui a changé, le papy-boom qui remplace le baby-boom, c'est du flan, des âneries, des mensonges.



Alors pourquoi il n'y a plus d'argent dans les caisses ?
Ce n'est pas parce que le système ne marche pas, c'est parce que l'état a piqué des sous dedans (en toute illégalité par ailleurs).

mardi 4 décembre 2007

Symbiose cosmique

Petite histoire de la vie en kaléidoscope.

J'en vois déjà qui rient de bon coeur à la lecture de ce titre !
Et non, cela n'a rien à voir avec certaines errances New Age, juste une petite réflexion qu'il est bon de pousser jusqu'au bout !
Comme le disait Einstein, l'important c'est l'imagination...

Attachez vos ceintures, ça va secouer !



Les fourmis

Tout commence par les fourmis... Ces petits êtres dont l'intelligence individuelle n'est pas très brillante, mais excellente dans l'unité de la fourmilière.
Les chercheurs se sont interrogés et ils ont fait quelques expériences amusantes.
Lorsque la fourmilière n'est constituée que d'une dizaine de fourmi, les tunnels de celles-ci sont peu nombreux et mal conçus. Il y a fréquemment des éboulements. La structure en elle-même ne présente aucune propriété : un simple dédale de tunnels aléatoires. Quelque soit le temps laissé à cette dizaine de fourmi, il n'y aura aucune amélioration.
Lorsque la fourmilière comporte une centaine d'individu, les tunnels et les cavernes sont mieux faits, il n'y a plus d'éboulement, la structure est meilleurs et commence à être un peu plus fonctionnelle, mais il subsiste de nombreuses imperfections.
Avec un millier d'individu, la fourmilière devient très complexe, comporte plusieurs salles, et possède un véritable système de climatisation.

Les fourmis communiquent beaucoup entre elles de nombreuses façons (odeurs, marqueurs chimiques au sol, etc), et ne peuvent pas mentir, ainsi on peut considérer qu'une fourmis est à la fourmilière ce que le neurone est au cerveau.

Plusieurs autres recherches ont été menée, et toutes amènent à penser que la fourmilière est une entité à part entière.



Différenciation, indifférenciation

Dans l'univers, la grande unité et l'individu différencié joue une grande partie de cache-cache... On voit l'un, puis l'autre, mais rarement les deux en même temps.

Un être humain est un individu, une entité, un tout.

Mais un tout composé d'organes et de cellules. Mais chacune de nos cellules est aussi une unité. Certaines de nos cellules peuvent continuer à vivre plusieurs jours détachées (donc différenciées) du reste de notre corps. Avec les transplantations d'organe, vous pouvez donner un de vos reins à un de vos proches qui en a besoin. Ce rein détaché de votre corps va former une nouvelle unité avec le corps receveur.
Cet assemblage d'organe et de tissu, dont on peut perdre des bouts et en recevoir d'autre, forme pourtant un tout, une unité, une individualité avec sa propre personnalité, qui fait que quelque soit les altérations, ça sera toujours vous.
Et d'où vient l'émergence de cette individualité ? D'une seule chose : la symbiose, de chaque partie de votre corps. Si chaque partie de votre corps cessait d'agir à l'unisson, c'en serait finit de vous.

Finalement, c'est en agissant de façon indifférenciée que vos cellules vous permettent de vous différencier...



Aux échelles macroscopiques

Revenons à nos fourmis. L'individualité d'une fourmi est indéniable, celle de la fourmilière l'est aussi. Alors qu'en est-il de l'homme ? Avec les moyens de communication dont nous disposons, il serait difficile de nier l'existence de l'homme symbiotique, l'homme constitué de tous les hommes. Bien-sûr, contrairement aux fourmis, l'homme sait mentir, ou cacher des informations. Autant de choses qui font de l'homme symbiotique un être encore tourmenté, schizophrène, souvent fou, loin de l'épanouissement et de l'éveil.

Bien-sûr une fois qu'on a franchis ce pas, tout devient imaginable. Notre planète bleue elle-même peut être vue comme une entité symbiotique... Si nous laissons aller notre imagination, nous voyons en l'être humain le système nerveux de la Planète, les forêts sont le système respiratoire, les animaux toujours en mouvements sont un peu son sang apportant les nutriments aux autres organes (ou pourquoi pas l'instinct de la planète), les roches sont le squelette...
Les hommes et leur folie des temps modernes (leurs guerres et leur production grandissante de déchets détruisant l'environnement), ainsi que leur démographie démesurée (que multiplie leurs besoins disproportionnés) ressemblent à une maladie se répandant sur toute la surface, tel un cancer. Les cellules saines du cerveau de notre planète arriveront-elles à contenir les cellules cancéreuses ? Tel est le défi de l'humanité...
Vu de loin La Terre ressemble à une cellule vivante...

Et l'univers entier, le Cosmos, qu'en est-il ? Il est vrai qu'on peut difficilement concevoir une symbiose de si grande échelle. Mais à l'instant même du big bang, le Cosmos contenait les germes (pourquoi pas les gènes) qui allaient lui permettre d'enfanter la Vie partout en lui.
Il faut sans doute comprendre qu'à l'échelle de l'univers entier, le temps ne se compte pas en seconde. La vie d'un humain n'est qu'un battement de cil pour l'univers... Qui sait si la mécanique céleste, à des échelles temporelles infiniment plus grandes, n'engendre pas des phénomènes similaires à la vie que l'on connait ici-bas ?

Est-il conscient ?
Est-il pensant ?
Est-il agissant ?

Des questions qui donnent le vertige !...



Où se cachent les signes de symbiose supérieure dans la psyché humaine

Par exemple dans la volonté d'écrire un blog.
Qu'est-ce qui poussent des milliers voire des millions de personnes à ouvrir un blog sur internet ? Pourquoi faire partager ses joies, ses peines, ses réflexions, ses coups de coeur ou ses coups de gueule ? Avec des inconnus ? C'est la part symbiotique en nous qui s'expriment, cette partie de notre être qui se sent appartenir à quelque chose de plus grand, et qui veut apporter sa pierre à l'édifice.

La littérature, les arts en général, même s'ils ne peuvent pas être réduit qu'à cela, puisent une grande partie de leur raison d'être dans cet instinct de l'homme symbiotique.

Réfléchissez bien... Combien de fois avez-vous eu envie de partager, de diffuser des idées, de les porter sur le devant de la scène ? Quelle était votre motivation profonde ?



Le mot de la fin

Nous ne sommes pas des fourmis. Nous ne sommes pas des petites ouvrières se sacrifiant pour une chose qui nous dépasse !
Notre épanouissement réside dans un subtil équilibre entre notre individualité et notre lien avec l'homme symbiotique, ou avec la Terre-Mère.



Et l'Âme dans tout ça ?

Et si il existait une Âme contenant toutes les âmes humaines ?
Si la Terre avait une Âme elle aussi ?
Et le Cosmos ?

mercredi 28 novembre 2007

Grève du bon sens

Diviser pour mieux régner.

Je peux concevoir que quelqu'un soit contre le blocus, mais la simple grève consistant à ne pas aller travailler, il me semble que c'est une liberté qui concerne exclusivement celui qui exerce son travail.

C'est étrange cette manie d'inverser les choses... Il ne faut pas confondre un service rendu avec un dû. Les employés des transports ne nous doivent rien. Ils travaillent contre un salaire, ils doivent donc fournir un travail pour être payé, et pas pour les beaux yeux des usagers. Et ça tombe bien, quand ils sont en grève ils ne sont pas payés.
Quand je vois que certains usagers les insultent devant les caméras de télévision, alors que c'est justement grâce à eux que ces usagers-là peuvent aller travailler tous les autres jours de l'année, je trouve cela inquiétant.

On nous parle d'assistanat quand c'est pour justifier cette tendance de la société actuelle de ne plus vouloir aider les plus démunis (c'est à dire de ne plus exercer sa fonction de redistribution des richesses), et dans le cas présent, pourquoi ne dirait-on pas de l'usager qu'il est un assisté ?

Pourquoi ne pas mettre un peu de cohérence dans tout ceci ?
Soit on est tous des assistés, dans ce cas l'usager tient sa langue dans sa poche quand il y a grève, lui l'assisté des transports en commun.
Soit on est pour une vraie société où tout le monde a sa place et sa tâche, ce qui inclut un vrai système de redistribution des richesses, qui octroie des conditions de vie descentes aux handicapés, aux grands malades, aux retraités, aux femmes enceintes (ou qui élèvent leurs enfants), aux étudiants, etc... C'est-à-dire une vraie société d'assistance réciproque et harmonieuse...

Bref, soyons pour l'assistance, ou contre l'assistanat, mais arrêtons de changer d'avis tout le temps comme ça nous arrange !



Ah et puis il y a cette expression l'usager pris en otage. Je ne peux que conseiller à chacun d'ouvrir son dictionnaire préféré et de regarder la définition de ce mot. Et si malgré tout, ce nouvel emploi pour ce mot ne vous choquait pas, réfléchissons un tout petit instant... En forçant les grévistes des transports à retourner travailler, donc en les empêchant d'exercer leur droit de grève (droit fondamental de l'être humain), si finalement ce n'était pas plutôt l'usager qui prenait les employés des transports en otage ?
Après tout, dans le premier cas l'usager est livré à lui-même, dans le deuxième cas le conducteur de métro est assigné à son poste... Lequel ressemble le plus à un otage ? J'ose espérer que tout le monde l'a reconnu dans le deuxième cas...

Ensuite il faudrait préciser aussi que l'usager c'est tout le monde, tous ceux qui utilisent le métro, y compris ceux qui font grève. Donc déjà, l'usager pas content, c'est pas une généralité. L'enseignant ou l'étudiant qui prend habituellement le métro mais qui est en grève (et qui est donc pour la grève) est aussi un usager.



Reste la question des privilèges.
C'est amusant comme les mots sont importants... Il suffirait simplement, au lieu de désigner une catégorie de personne comme privilégiée, en désigner une autre comme des gens qui se font avoir (on pourrait les appeler les abusés par exemple). Il suffirait de faire cela pour que dans nos têtes, au lieu de dire «À bas les privilèges !», nous disions «À bas les abus !». Pourquoi se battre pour abaisser les conditions de vie des uns, alors qu'on pourrait se battre pour augmenter les conditions de vie des autres ? Pourquoi égaliser par le bas au lieu d'égaliser par le haut ?



Reste une question essentielle : les cheminots sont-ils vraiment des privilégiés ? Là cette fois, il s'agit d'une honteuse désinformation. Les cheminots cotisent 37.5 annuité quand le régime normal cotise 40 annuités.
C'est vrai.
Mais leur régime n'a pas que cela de spécial : leurs cotisations sont plus élevées que le régime normal de 12%.
Petit calcul :
37,5 x 1,12 = 42
Ce qui veut dire que les cheminots cotisent en 37 ans et demi l'équivalent de 42 ans du régime normal ! Ils cotisent donc l'équivalent de deux ans de plus que le reste des salariés !
Mais ce n'est pas tout, leur retraite est plus basse que celle qu'aurait quelqu'un du régime normal à salaire égal !
Mais ce n'est pas tout... exerçant un métier difficile, leur espérance de vie est bien plus courte que celle d'une personne ayant eu un travail plus confortable, donc la retraite leur est versée moins longtemps.

Des privilégiés ? Sûrement pas. Et si l'état les mettait vraiment au régime normal, il y perdrait de l'argent. Mais ça ne sera pas le cas, parce que l'état n'a pas l'intention de les faire passer au régime normal... non non... Il va juste leur faire un autre régime spécial sur-mesure : «Vous cotisez 40 annuités comme tout le monde, par contre vous continuez à cotiser 12% plus que le reste pour une retraite moins forte à salaire égal»...
Eh oui, une véritable arnaque...
Et pendant ce temps là, les journalistes ne font pas leur travail... à croire qu'ils font une grève permanente de l'information...

Evidemment, une fois qu'on a compris cela, on se rend compte que contrairement aux idées reçues, ce ne sont pas les salariés du privé qui paient les retraites de ceux du publique, c'est exactement l'inverse.
Mais quand un gouvernement a décidé d'assassiner le service public, il est avantageux de faire courir une petite contre-vérité...



Dernier point... Pourquoi ceux qui ne sont pas contents à cause de la grève ne s'en prennent pas aux vrais responsables ? Ce sont les agissements du gouvernement qui sont la source du problème, alors pourquoi s'en prendre à ceux qui subissent ?



Pour terminer, un petit article très intéressant de l'Acrimed (pour ACtion CRItique MEDia, site spécialisé dans le décodage médiatique), nous expliquant comment les journalistes choisissent leurs mots pour influencer le téléspectateur : lien . Comment ça les média sont partials et partisans ?
Ce petit lexique que j'ai découvert hier, se révèle être une vraie étude pratique pour mon article Langage et esprit.
Très enrichissant.
Bonne lecture !

lundi 26 novembre 2007

Le Petit Prince

Une contine pas seulement pour enfant.


Dans Le Petit Prince de Saint Exupéry, un aviateur que l'on suppose être l'auteur du livre est en panne en plein désert saharien. Sorti de nulle part, un petit bonhomme aux cheveux blonds lui demande de lui dessiner un mouton...
Sous des apparences de contine pour enfant, cette histoire s'adresse finalement autant à l'adulte. Comme j'aime à le dire (autocitation) "Personne n'est plus immature que celui qui a enterré ses rêves d'enfant. Les assumer et les réaliser, telle est la véritable maturité."
Derrière cette touchante naïveté se cache un réel trésor de sagesse, que je me propose de partager avec vous. Quelques instants de pureté, à redécouvrir.

Ceux qui ne connaissent pas cette oeuvre universelle peuvent la lire sur le net (l'oeuvre fait partie du domaine public) à ces adresses là : lien lien.


Le voyage commence...



A propos des fleurs :

« Les épines, ça ne sert à rien, c’est de la pure méchanceté de la part des fleurs !
— Oh ! »
Mais après un silence il me lança, avec une sorte de rancune :
« Je ne te crois pas ! Les fleurs sont faibles. Elles sont naïves. Elles se rassurent comme elles peuvent. Elles se croient terribles avec leurs épines… »



Avec le businessman :
« — Et à quoi cela te sert-il de posséder les étoiles ?
— Ça me sert à être riche.
— Et à quoi cela te sert-il d’être riche ?
— À acheter d’autres étoiles, si quelqu’un en trouve. »
« Celui-là, se dit en lui-même le petit prince, il raisonne un peu comme mon ivrogne. »
[...]
« — Et qu’en fais-tu ?
— Je les gère. Je les compte et je les recompte, dit le businessman. C’est difficile. Mais je suis un homme sérieux ! »
[...]
« Moi, si je possède un foulard, je puis le mettre autour de mon cou et l’emporter. Moi, si je possède une fleur, je puis cueillir ma fleur et l’emporter. Mais tu ne peux pas cueillir les étoiles !
— Non, mais je puis les placer en banque.
— Qu’est-ce que ça veut dire ?
— Ça veut dire que j’écris sur un petit papier le nombre de mes étoiles. Et puis j’enferme à clef ce papier-là dans un tiroir. »
[...]
« Moi, dit-il encore [le petit prince], je possède une fleur que j’arrose tous les jours. Je possède trois volcans que je ramone toutes les semaines. Car je ramone aussi celui qui est éteint. On ne sait jamais. C’est utile à mes volcans, et c’est utile à ma fleur, que je les possède. Mais tu n’es pas utile aux étoiles… »



Avec le serpent :
« Où sont les hommes ? reprit enfin le petit prince. On est un peu seul dans le désert...
— On est seul aussi chez les hommes », dit le serpent.
[...]
La fleur, un jour, avait vu passer une caravane :
« Les hommes ? Il en existe, je crois, six ou sept. Je les ai aperçus il y a des années. Mais on ne sait jamais où les trouver. Le vent les promène. Ils manquent de racines, ça les gêne beaucoup. »



Avec le renard :
« Tu n’es encore pour moi qu’un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je n’ai pas besoin de toi. Et tu n’a pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu’un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m’apprivoises, nous aurons besoin l’un de l’autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde… »
[...]
« Ma vie est monotone. Je chasse les poules, les hommes me chassent. Toutes les poules se ressemblent, et tous les hommes se ressemblent. Je m’ennuie donc un peu. Mais si tu m’apprivoises, ma vie sera comme ensoleillée. Je connaîtrai un bruit de pas qui sera différent de tous les autres. Les autres pas me font rentrer sous terre. Le tien m’appelera hors du terrier, comme une musique. Et puis regarde ! Tu vois, là-bas, les champs de blé ? Je ne mange pas de pain. Le blé pour moi est inutile. Les champs de blé ne me rappellent rien. Et ça, c’est triste ! Mais tu as des cheveux couleur d’or. Alors ce sera merveilleux quand tu m’auras apprivoisé ! Le blé, qui est doré, me fera souvenir de toi. Et j’aimerai le bruit du vent dans le blé… »
[...]
Le renard se tut et regarda longtemps le petit prince :
« S’il te plaît… apprivoise-moi ! dit-il.
— Je veux bien, répondit le petit prince, mais je n’ai pas beaucoup de temps. J’ai des amis à découvrir et beaucoup de choses à connaître.
— On ne connaît que les choses que l’on apprivoise, dit le renard. Les hommes n’ont plus le temps de rien connaître. Il achètent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n’existe point de marchands d’amis, les hommes n’ont plus d’amis. Si tu veux un ami, apprivoise-moi !
— Que faut-il faire ? dit le petit prince.
— Il faut être très patient, répondit le renard. Tu t’assoiras d’abord un peu loin de moi, comme ça, dans l’herbe. Je te regarderai du coin de l’œil et tu ne diras rien. Le langage est source de malentendus. Mais, chaque jour, tu pourras t’asseoir un peu plus près… »
[...]
[retournant voir le jardin aux cinq mille roses...]
« Vous êtes belles mais vous êtes vides, leur dit-il encore [le petit prince]. On ne peut pas mourir pour vous. Bien sûr, ma rose à moi, un passant ordinaire croirait qu’elle vous ressemble. Mais à elle seule elle est plus importante que vous toutes, puisque c’est elle que j’ai arrosée. Puisque c’est elle que j’ai mise sous globe, Puisque c’est elle que j’ai abritée par le paravent. Puisque c’est elle dont j’ai tué les chenilles (sauf les deux ou trois pour les papillons). Puisque c’est elle que j’ai écoutée se plaindre, ou se vanter, ou même quelquefois se taire. Puisque c’est ma rose. »
[...]
[le secret du renard]
« On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux. (...) C’est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante. »



Le marchand de pillule :
C’était un marchand de pilules perfectionnées qui apaisent la soif. On en avale une par semaine et l’on n’éprouve plus le besoin de boire.
« Pourquoi vends-tu ça ? dit le petit prince.
— C’est une grosse économie de temps, dit le marchand. Les experts ont fait des calculs. On épargne cinquante-trois minutes par semaine.
— Et que fait-on des cinquante-trois minutes ?
— On en fait ce que l’on veut... »
« Moi, se dit le petit prince, si j’avais cinquante-trois minutes à dépenser, je marcherais tout doucement vers une fontaine... »



« Les étoiles sont belles, à cause d’une fleur que l’on ne voit pas... (...) Ce qui embellit le désert, dit le petit prince, c’est qu’il cache un puits quelque part... »



Comme ses lèvres entr’ouvertes ébauchaient un demi-sourire je me dis encore : « Ce qui m’émeut si fort de ce petit prince endormi, c’est sa fidélité pour une fleur, c’est l’image d’une rose qui rayonne en lui comme la flamme d’une lampe, même quand il dort... » Et je le devinai plus fragile encore. Il faut bien protéger les lampes : un coup de vent peut les éteindre...



« J’ai soif de cette eau-là, dit le petit prince, donne-moi à boire... »
[...]
Je soulevai le seau jusqu’à ses lèvres. Il but, les yeux fermés. C’était doux comme une fête. Cette eau était bien autre chose qu’un aliment. Elle était née de la marche sous les étoiles, du chant de la poulie, de l’effort de mes bras. Elle était bonne pour le cœur, comme un cadeau.



« Les hommes de chez toi, dit le petit prince, cultivent cinq mille roses dans un même jardin... et ils n’y trouvent pas ce qu’ils cherchent.
— Ils ne le trouvent pas, répondis-je...
— Et cependant ce qu’ils cherchent pourrait être trouvé dans une seule rose ou un peu d’eau...
— Bien sûr », répondis-je.
Et le petit prince ajouta :
« Mais les yeux sont aveugles. Il faut chercher avec le cœur. »



« Quand tu regarderas le ciel, la nuit, puisque j’habiterai dans l’une d’elles, puisque je rirai dans l’une d’elles, alors ce sera pour toi comme si riaient toutes les étoiles. Tu auras, toi, des étoiles qui savent rire ! »



Alors ? N'est-ce pas universel et sans age ?

mercredi 21 novembre 2007

Dictature esthétique

Ou comment traumatiser nos adolescentes...

Eh oui, tout blog qui se respecte contient sa catégorie coups de gueule...
Ne vous attendez donc pas à un texte structuré, ordonné et bien écrit, hein, c'est pas le but d'un billet coup de gueule ! C'est du comme ça vient !



Alors voilà, je sais pas si c'est parce que je suis tombé par hasard sur une énième émission consacrée à la chirurgie esthétique, mais ça y est, comme dirait l'ami Renaud je suis énervé par la colère.

Il y a toujours une poignée d'imbécile qui croit avoir autorité de dire ce qui est beau et ce qui l'est pas, et une armée de mouton pour les suivre.



Ah et puis après il y a les partisans. D'un coté ceux qui voient des grosses partout, et de l'autre ceux qui voient des anorexiques partout. C'est un peu comme être supporter d'une équipe de football, à un moment dans ta vie, faut que tu choisisses un camp à supporter, et après FAUT PLUS EN CHANGER !

Vous ne pouvez pas prendre les femmes comme elles sont ?

Le corps d'une femme, ça raconte une histoire, ça exprime son être, arrêtez de croire qu'il y a toujours un mieux, une "femme parfaite idéale", c'est des conneries. IL N'Y A PAS QU'UNE SEULE FACON D'ETRE BELLE ! Il y a des belles femmes minces, et il y a des belles femmes aux formes généreuses.
La beauté n'est pas chiffrable par des mensurations. La beauté ne se calcule pas en cochant des cases dans un QCM.

La beauté ça se regarde et ça s'apprécie avec l'Âme, parce que ça se ressent.

Ecoutez-vous un seul style de musique ? Regardez-vous qu'un seul type de film ? Trouvez-vous qu'il existe UN plat qui a meilleurs goût que tous les autres ? Non. C'est pareil pour la beauté.

De toute façon, pour tout vous dire, demandez à quelqu'un quels sont ces critères de beauté... plus la liste de critère sera longue, moins la personne y comprendra quelque chose à la beauté. Les critères, ça s'invente quand on est pas capable de ressentir, histoire d'avoir quelque chose à raconter, ou pour s'inventer un personnage dans la grande comédie humaine.

On dit que l'amour rend aveugle... En matière de beauté en tout cas, c'est exactement l'inverse : l'Amour rend la vue à l'homme. Débarrassé de sa cécité, il retrouve enfin sa capacité à apprécier, à comprendre les formes et à s'en émerveiller... Il pressent enfin le sens caché de chaque gestes, la raison d'être de chaque courbe... Pour finalement, être saisi par l'invisible, pour apprivoiser son essence secrète et profonde.

Comme dans Le Petit Prince de Saint Exupéry (oui je sais c'est enfantin, et pourtant y'a plus de vérité là-dedans que dans les bouquins de cette andouille de Paulo Coelho) :

Il était fatigué. Il s’assit. Je m’assis auprès de lui. Et, après un silence, il dit encore :
- Les étoiles sont belles, à cause d’une fleur qu’on ne voit pas...
Je répondis « bien sûr » et je regardai, sans parler, les plis du sable sous la lune.
- Le désert est beau, ajouta-t-il.
Et c’était vrai. J’ai toujours aimé le désert. On s’assoit sur une dune de sable. On ne voit rien. On n’entend rien. Et cependant quelque chose rayonne en silence.
- Ce qui embellit le désert, dit le petit Prince, c’est qu’il cache un puits quelque part...

Vous voulez que je vous dise ma pensée profonde :

Il n'y a pas une beauté intérieure, ça n'existe pas.
Il n'y a pas de beauté extérieure, c'est illusoire.
Il n'y a qu'une seule beauté, celle qui réunit les deux, celle qui harmonise les deux, celle qui révèle l'une à l'autre et l'autre à l'une.



Oh et puis vous les femmes, arrêtez de lire les niaiseries de vos magasines, arrêtez de croire qu'il y a un poids idéal qui se calcule en fonction de votre taille. Des conneries ça encore. Il n'y a pas un poids idéal pour toutes les femmes, tout est une question d'harmonie, vous avez toutes votre propre poids idéal indépendamment. Vous croyez que vous serez plus belle si vous faites tel ou tel régime ? Et si la minceur n'allait pas avec votre stature, avec la taille de vos seins, la largeur de vos hanche, ou avec votre tempérament et votre personnalité ?

Et puis les conséquences vous y avez pensé ? Un régime draconien implique des carences, carences qui bousillent votre santé, mauvaise santé qui tôt ou tard vous affectera tant physiquement (par exemple la peau, les cheveux, les cernes) que mentalement. Croyez-vous sincèrement qu'une dépressive avec un teint de malade est plus désirable que la même femme avec quelques kilos en plus mais heureuse de vivre et arborant les signes d'une bonne santé ? La réponse est non. Une femme à l'aise dans sa peau et respirant la liberté est dix fois plus charmante.

Oh et puis si vous avez un peu de temps, allez au musée, et imprégnez-vous du regard que portaient les grands peintres sur le corps de la femme. Ce qui était beau hier, est toujours beau aujourd'hui. La mode, ça n'existe pas, ce n'est que manipulation des foules.



Et puis ces sinistres chirurgiens, qu'est-ce qu'ils y connaissent en matière de beauté ? Rien. Rien du tout.
Ce ne sont même pas des artistes !
Pensez-vous vraiment que si on donnait un sac d'argile à un sculpteur et un à un chirurgien, le chirurgien ferait une plus belle femme ? Bien-sûr que non ! Quand bien même il saurait sculpter (ce qui n'est évidemment et malheureusement pas le cas), on aurait tout juste droit à une insipide poupée Barbie, sans aucune profondeur ni expressivité.
Si ces bougres là ne sont même pas capable de façonner l'argile, si malléable et docile, combien plus incapables sont-ils à modifier un corps vivant, avec toutes les contraintes que cela implique, et à l'embellir ?

Et le botox, c'est génial ça encore comme invention... sous le prétexte de pas mettre de ride, on vous neutralise les muscles du visage, comme ça, histoire de devenir inexpressive et perdre la moitié de son charme... Tant qu'on y est, on a qu'à empailler et conserver directement au formol.
Les rides aussi, ça raconte une histoire.
On peut vieillir beau, quand on vieillit épanoui.



Pour finir, je le dirais jamais assez : les femmes de la télévision ne sont pas plus belles que celles qu'on rencontre dans la rue. J'aurais même tendance à penser le contraire. A la télé, on les croirait tout droit sorties d'une usine tellement on dirait qu'elles furent faite avec le même moule, et tellement elles ont l'air, finalement, anonyme. Avec leur peau tellement plein de fond de teint, qu'on dirait l'émail de mon lavabo. Des fois j'ai envie de faire "toc toc" dessus avec mon doigt, pour vérifier si ça sonne comme mon lavabo !
La peau ça a du grain.
C'est comme ça.
Et c'est comme ça que c'est beau.

La nature vous a fait un cadeau, elle vous a faites uniques. Alors arrêtez de vouloir ressembler à quelqu'un d'autre, de vouloir devenir ce que vous n'êtes pas.

Voilà.

mardi 20 novembre 2007

Le langage et l'esprit

Biais et secrets de la pensée.


Méditons quelques instants sur la façon dont naissent et évoluent nos pensées...

A la source, nous avons des pensées pures. Des pensées sans mots assignés dessus, parfaitement abstraites et conceptuelles. Puis ces pensées pures sont converties en mot à l'aide du langage, appelons cela la pensée formelle. Lors de cette conversion, une grande partie de la subtilité est perdue, car chacun de ses éléments devra renter dans une case, celle d'un mot. Le langage contenant un nombre limité de mot, alors que la pensée pure peut être infiniment nuancée, il y a donc des pertes !

Parfois une pensée nait directement du langage, étant issue d'un raisonnement logique qui suit son cours, ou d'une quelconque transformation grammaticale. Ce fonctionnement là est très similaire au déroulement d'un programme informatique plus ou moins intelligent, c'est aussi ce qui se passe lorsque vous faites du calcul mental. Le langage est donc presque indispensable au développement de raisonnement logique.

Le langage nous aide à structurer notre pensée. C'est le coté tangible, solide, de la pensée. Le dur, le matériel de la pensée. Cette part là a effectivement les même propriétés que la matière (ordonner les choses, les quantifier, les ranger, construire de nouvelles choses à partir de plusieurs autres, démonter une chose, modifier une chose).

La pensée pure, elle, a toutes les qualités du monde de l'esprit, comme la génération spontannée (de nouvelles idées émergeant de nul part, sans être la suite d'un raisonnement). Toute la créativité vient de là. C'est de là aussi que vient le "sens" des choses, autrement dit les gens qui cherchent en vain un sens à leur vie, marche vraisemblablement à la pensée dure et tangible, et pas assez à la pensée pure.

Le monde de l'esprit confère à la pensée pure de nombreuses choses, comme la subtilité, et la parfaite justesse des pensées, et tant d'autres choses ineffables. Tout y est ressenti.



Lorsque nous nous exprimons par les mots, nous convertissons donc notre pensée pure en pensée formelle (langage).



Mais un autre phénomène se produit qui est à l'origine d'un des principaux biais de pensée humain, que j'appelle la rétro-conversion : la pensée formelle reforme une pensée pure comme par écho ! La pensée pure peut donc se retrouver altérée.

En exploitant ce biais de pensée, on peut grandement influencer, voire carrément manipuler les esprits.
Tous les mots ont un sens connoté, un deuxième sens plus ou moins caché. Quand il existe plusieurs mots pour dire la même chose, certains de ces mots porteront une valeur positive, d'autre porteront une valeur négative (péjorative par exemple), parfois ils sont reliés à un champ lexical précis qui peut nous évoquer mille choses... Lorsque vous entendez ce mot, en le traduisant en pensée pure, vous allez charger votre pensée de tout ce que comporte cette connotation. En utilisant les bons termes, le manipulateur peut vous pousser sans que vous vous en rendiez compte dans un sens ou dans l'autre, et sans jamais mentir.



Prenons un exemple simple. C'est toujours plus facile avec un exemple :)

L'autre jour à propos de politique, un de mes amis disait "De toute façon les extrêmes c'est de la folie". Voyons de quoi retourne cette phrase au demeurant anodine. Tout le monde sait que les termes désignant les familles politiques comme la gauche, la droite, le centre, l'extrême-gauche, etc, proviennent tout simplement de la place où siègent ces familles à l'assemblée nationale. Il se trouve que les partis a tendance faschisante ont été mis tout à droite de l'hémicycle, à "l'extrême droite". Quand aux partis à tendance anti-capitaliste, ils ont été mis tout à gauche, à "l'extrême gauche" de l'hémicycle.

Voici donc ce qu'il se passe dans la tête des gens :
- extrême-droite c'est le mal
- extrême c'est comme dans extrême-droite donc c'est mal
- donc extrême-gauche c'est mal

Ce biais est fortement inspiré par le langage médiatique qui parle souvent des "extrémistes", mettant - volontairement ? je vous laisse le soin d'en juger - tout et son contraire dans le même panier, forçant dans les esprit l'indifférenciation de l'extrême-droite et de l'extrême-gauche.
Voilà pourquoi quand le profane en politique entend le mot "extrême-gauche", sa première réaction est de se méfier avant même de savoir de quoi il en retourne.

Notons que même sans les média, le mot "extrême" a déjà une connotation de trop, donc "extrême gauche" = "trop à gauche". Mais tant pis si le terme ne fait qu'allusion à la position des sièges dans l'Assemblée Nationale... le dénigrement est là.



Mais il y a des perspectives bien plus effrayantes : ce que j'appelle le "syndrome 1984" (en hommage au roman de George Orwell). Que se passerait-il par exemple, si il n'existait qu'un seul mot pour exprimer chaque chose ? Et si toutes les idées dérangeantes pour les gouvernements ne pouvaient être exprimées que par des mots à connotation négative ? Cela ferait un excellent "répulsif à idées subversives"...
Imaginez par exemple qu'on enlève le mot "résistant" du vocabulaire, et qu'on soit obligé d'employer le mot "terroriste" à la place, quelque soit le contexte...



Plus soft mais bien réel cette fois : une des armes de manipulation médiatique consiste à faire glisser le sens connoté de certains mots, en l'employant systématiquement dans un contexte légèrement inadéquat, pour que ce mot résonne de plus en plus dans votre tête comme un "pas bien" (avec le martelage que l'on connaît dans les média quand ils tiennent un nouveau mot). Et si vous n'avez aucun autre mot que le mot corrompu pour vous exprimer, vous risquez à nouveau d'être infléchi dans votre pensée.

Un exemple de taille : gentil. Alors que la gentillesse est une qualité indéniable, dans notre société moderne ce mot a de plus en plus la connotation d'imbécile, de crétin. Si on vous décrit comme gentil une personne que vous n'avez jamais rencontré, beaucoup d'entre vous auront du mal à ne pas imaginer quelqu'un d'un peu naïf, un peu paumé, qui n'a pas les pieds sur terre... voire un peu niais.
"Il est bien brave" : il est con quoi.



Parfois un petit néologisme crée par adjonction d'un suffixe, et hop ! On a crée un terme à consonnance négative ! Très utile quand on veut s'en prendre à un mot de valeur fortement positive (qui de ce fait mettrait des années à être infléchi par la première méthode).

Des exemples :
- droits-de-l’hommiste : alors que les droits de l'homme sont une avancée humaine indéniable, ce néologisme d'extrême droite (repris mainte fois par un certain N.S.) est une tentative de ridiculisation des défenseurs des droits de l'homme
- assistanat : aider son prochain devient presque condamnable grâce à ce mot... alors que assistance à personne en danger fut louable dans le passé



Une autre technique de manipulation : si vous discutez avec un manipulateur doué, et qu'à un moment vous cherchez vos mots pour vous exprimer, il va tout simplement mettre un mot pour vous sur votre pensée inexprimable... Vous allez vous dire, oui, c'est cela que JE voulais dire, et pouf... reconversion vers la pensée pure, et le manipulateur a infléchi votre pensée dans le sens qu'il voulait, et il a parfaitement passé toute vos défenses psychologiques, puisque c'était VOTRE pensée...



Bon alors ?
Comment s'en sortir ?

Devenez IN-TUI-TIFS !

Une personne intuitive préfère la pensée pure à la pensée formelle, donc la pensée pure première accompagne toute sa réflexion de bout en bout. Elle se rend alors aisément compte si l'écho qui lui revient à l'esprit est le même que l'émission originale (puisque celle-ci n'a pas cessé d'émettre).



Les scientifiques, eux, ont développé leur propre système, un langage très formel, très logique, très carré. Bien-sûr, ça les immunise des biais cités, mais il faut être fou pour sacrifier toute la subtilité de la pensée humaine juste pour être sûr de ne pas se tromper.

Et puis essayez d'aborder une discussion un peu existentielle avec quelqu'un comme ça, vous allez comprendre votre douleur ! Au bout d'une demi-heure d'exercice de définition de mot (Amour ? tu peux me définir le sens de ce mot pour toi ? La vie ? on ne sait même pas ce que c'est... ça serait quoi pour toi ? Qu'est-ce que tu appelle l'intuition ?), et de définition récursive à n'en plus finir, mieux vaut arrêter le massacre... Toute une vie ne suffirait pas...

Très efficace pour les maths et la physique, mais ça vous fabrique de ces balourds de la pensée !

lundi 19 novembre 2007

L'histoire du vieux paysan

Une histoire chinoise.

C'est l'histoire d'un vieux paysan qui était très pauvre, et qui n'avait pour seule richesse qu'un cheval, une très belle bête, qui attisait la convoitise de ses voisins. Un riche dignitaire qui passait par là, vit le cheval et voulut l'acquérir, pour un très bon prix. Mais malgré ses conditions de vie modestes, il refusa de le vendre. Un voisin vînt le voir et lui dit : "Oh, tu en as bien de la chance d'avoir un si beau cheval ! Un cheval qui vaut si cher !", le vieux paysan lui répondit simplement "Je ne sais pas si c'est de la chance ou de la malchance"...

Un jour, le cheval sauta par dessus la clôture et s'enfuit... Le voisin qui avait vu la scène lui dit très hypocritement : "Oh mon pauvre ami, ton cheval était ta seule richesse et il s'est enfui, comme c'est malheureux !". Le vieil homme lui répondit simplement "Je ne sais pas si c'est de la chance ou de la malchance".

Quelques jours plus tard, le cheval revînt, ramenant avec lui plein de beaux chevaux sauvages, tous d'une grande élégance... Les voisins étaient atterrés... Ils vinrent le voir le regard envieux et lui dirent "Que tu as de la chance ! Tu n'avais pour seule richesse qu'un cheval, et te voilà avec une dizaine d'entre eux !". Le vieil homme, lui, comme à son habitude se contenta de répéter : "Je ne sais pas si c'est de la chance ou de la malchance".

Ne pouvant s'occuper tout seul de ces nombreux chevaux, le vieil homme fit venir son fils. Un jour d'orage, un cheval énervé donna un grand coup de sabot dans la hanche du fils qui fut gravement blessé... Un voisin vînt le voir pour le plaindre faussement : "Oh mon pauvre ami, tu n'avais qu'un seul fils, et voilà qu'aujourd'hui il est blessé, et qu'il ne pourra plus jamais remarcher normalement... comme je te plains !". Le vieil homme lui répondit encore "Je ne sais pas si c'est de la chance ou de la malchance".

Puis la guerre éclata. L'armée vînt au village, et par décret de l'empereur, tous les jeunes hommes valides et vigoureux furent enrôlés de force. Les voisins ne pouvaient que regarder leurs fils partir au le front, sachant qu'une mort certaine les attendait... Mais le fils du vieil homme qui boitait beaucoup ne fut pas enrôlé car son pas fut jugé trop lent... Ainsi fut-il sauvé de la guerre...

Cette histoire nous enseigne que quelque soit ce qu'il nous arrive, positif ou négatif, nous ne pouvons savoir dans l'instant si à terme cela nous aura été faste ou néfaste. Les apparences sont trompeuses. La mécanique des évènements est trop complexe pour que le commun des mortels sache la comprendre ou l'anticiper.
Cela nous enseigne aussi que rien n'est tout blanc ou tout noir, qu'il y a du bon dans le malheur et du mal dans le bonheur.

Sagesse des druides

Parmi les vestiges du passé, on découvre parfois des véritables trésors perdus.

Voici quelques mots de la tradition druidique, miroir de cette vénérable sagesse...

  1. Se connaître est bien, se maîtriser est mieux.
  2. C'est par l'exercice que tu acquerras la puissance de la volonté, par l'exercice que tu la garderas.
  3. Ne laisse pas la crainte ni le doute te paralyser, ils limitent et détruisent tout.
  4. Ce qu'il convient de faire, décide-le ; ce que tu as décidé, entreprends-le ; ce que tu as entrepris, achève-le.
  5. Si rude et si obscure que soit la tâche quotidienne, accomplis-la dans la joie.
  6. Ne ralentis pas ton ascension par un lest inutile, composé d'orgueil et de suffisance.
  7. Sache vaincre toute fatigue de ton corps, tout faux pas de ton esprit, toute défaillance de ton âme.
  8. Si tu ne peux modifier les hommes et les évènements à l'image de tes désirs, que du moins ce ne soit pas eux qui te modifient.
  9. Mets ton point d'honneur à n'avoir de serviteur que toi-même.
  10. N'érige pas autrui en juge de tes actions.
  11. En quelque circonstance que tu te trouves, demeure comme une île au milieu des vagues, comme une montagne au milieu des nuages.
  12. Garde ton sang-froid dans tout danger.
  13. Ne te force jamais : prends patience, garde la joie et le sourire, vise à l'harmonie.
  14. Apprends de l'étranger ce qui peut t'être utile, mais ne cherche pas à l'imiter.
  15. Utilise analogies et symboles, ils te permettront de penser et de comprendre là où finit ta raison, où il te manque les mots pour exprimer ta pensée.
  16. Apprends que toute pensée est stérile, si elle n'est pas rendue vivante par l'émotion ou le sentiment, elle est alors semblable à une coque vide.
  17. Pense en image, précise tes pensées, résume le tout par un symbole qui deviendra pentacle.
  18. Grâce à ces Conseils tu garderas la loi, et tu t'élèveras au dessus de toi-même.

A méditer...

dimanche 18 novembre 2007

Amour et chimie



Le monde moderne regorge de sagesse ! Ainsi, depuis plusieurs années déjà, dans un élan de conquête pragmatique, nos joyeux évangélistes scientifiques sont partis en croisade contre le dernier bastion de l'âme et de l'esprit : l'Amour.

Pourquoi attaquer l'Amour ? C'est que l'Amour est une énigme qui échappe depuis trop longtemps à la raison, et ça agace l'homme de science, cette part de mystique lui échappant. Après avoir plus ou moins réussi à dégommer toutes les croyances anciennes, l'Amour représente un peu pour lui, le dernier paradis à abattre. Pas étonnant que la science s'acharne tellement à essayer d'en percer le secret...

Alors armées de leurs raisonnements et de leur chimie, les troupes prirent d'assaut la citadelle, en scandant des slogans révolutionnaire : Vive le matérialisme !





Les nouvelles du front





Voilà des années que la science échafaude des raisonnements et des théories dans l'espoir d'atteindre les hauts remparts de la citadelle blanche. Mais l'édifice scientifique, bâtit sur du sable, a tendance à pencher. Malgré tout de plus en plus souvent, on entend ça et là, quelques généraux revenants du front prétendants être revenus avec la tête de la bête.


Retour sur les impostures



Comme dans toutes guerres, il faut gagner l'opinion publique, et quand le bilan n'est pas si positif, alors on ment.
Alors les médias scientifiques (les revues de vulgarisation), pour simplifier au maximum le problème, ils essaient de faire de l'Amour quelque chose de complètement hormonal, en excluant le plus possible la fonction intellectuelle. Seulement hormonal donc... tiens tiens... regardons de plus près...

On sait que par exemple que dans un pays comme les USA qui utilise fréquemment la castration chimique pour traiter les pervers et les violeurs, on sait très bien que dans plusieurs cas, malgré la totale absence des hormones, le pervers en question récidive. Et là nous parlons de pulsions sexuelles, les plus bassement animales, et justement, les plus physiques.

Mais si la chimie n'est pas capable de maitriser le domaine du sexe, ô combien plus incapable est-elle à comprendre l'amour le plus simple et le plus bas... Et à jamais incapable de frôler l'Amour supérieur.

Mais l'establishment scientifique aime bien nous faire croire qu'il en sait plus que ne permettent de conclure les expériences réalisées jusqu'à présent. Alors malgré les signes de leurs échecs, les média sont inondés d'article prônant haut et fort "l'Amour c'est chimique !", et de nous faire l'étalage de toutes les petites molécules qu'ils ont identifiés à ce jour...

Après, personne ne nie l'existence de ces molécules. Elles existent bien-sûr ainsi que les mécanismes les engendrant. Leur impact comportemental existe aussi, mais cela ne concerne que l'amour inférieur, si inférieur que pour moi ça n'en est pas.
C'est vrai que la plupart des personnes sont tellement matérialistes, qu'on pourrait dire que cela régit leurs choix. Mais je dois avouer que quand j'entends le mot amour dans la bouche d'un de mes congénères, neuf fois sur dix je me dis qu'il/elle ne sait pas de quoi il/elle parle. La plupart des personnes par exemple confondent désir, besoin, bien-être, ou plaisir sexuel, avec l'Amour qui n'a pourtant rien d'égocentrique.

Alors moi ce que je me dis, hein, vous allez me dire, c'est un peu léger :
"Et si les scientifiques qui sont à la pointe du matérialisme ne savaient même pas identifier l'Amour ? Comment feraient-ils pour le mettre en évidence ?"
C'est vrai, comment font-ils la différence entre l'Amour et un banal sentiment d'attachement ?

Il faut aussi préciser que les études statistiques faites sur l'amour chimique rencontrent pas mal de problème, en particulier sur la population française. Il semblerait en effet que les français ont une tendance relative à se foutre des phéromones et autres complémentarités génétiques lorsqu'ils font leur choix. On peut alors se demander pourquoi la science continue à clamer sur tous les toits qu'elle a tout compris à l'Amour...

Et que fait la science des homosexuels ? Quelle est l'explication ? Vraiment ce qui caractérise le mieux l'esprit humain et le différencie de l'animal, c'est sa capacité à s'élever au-dessus de ses instincts, au-dessus de la biologie.

Cette tête, que les généraux ont ramené du front... je suis désolé de vous le dire... mais le médecin légiste est formel : ce n'est pas celle de l'Amour.





Les poètes et les littéraires prennent le maquis





La citadelle ne tombera pas, jamais. Ses hautes tours éternelles resteront toujours hors de porté des profanes. On approche pas l'Amour par des raisonnements... La sagesse ancestrale l'avait dit, mais vous ne savez pas écouter.

Mais dehors l'influence de l'Amour, jadis resplendissante, est aujourd'hui plus réduite que jamais... La propagande matérialiste bat son plein, et les gens, peu à peu, renoncent à la magie. Alors voilà, aujourd'hui en ces heures sombres, il est temps pour nous d'entrer dans la résistance !

Oui la Résistance !

L'ennemi est plus nombreux, et il peut plus facilement faire entendre sa voix, mais ne baissons pas les bras ! Mes amis ! Ne laissons plus se propager ces idées tristes et froides, ces idées allant à l'encontre même de ce qui fait de nous des êtres humains ! Armez-vous de vos plumes, vous les poètes, vous les écrivains, forgez-nous des armes ! Des armes pour nous tous, pour nous défendre de leurs assauts ! Des armes pour atteindre leur coeur !

Le temps de la reconquête est venu !





Bilan





Si dans la même pièce, on réunit une demoiselle, un scientifique lui parlant de l'amour chimique, et un littéraire abordant le sujet avec poésie... lequel a le plus de chance de la séduire ? Aucun doute là dessus !
C'est peut-être la solution, que ces sinistres pragmatiques ne se reproduisent plus ! Gentes dames, délaissez ces ennuyeux soupirants qui ne sauront jamais faire briller vos yeux !

C'est ennuyeux, parce que si Amour il y a, il émane de l'Âme... le sujet tabou pour tout matérialiste. Un tout autre sujet... pour une prochaine fois...

Quelques images pour mon blog

De quoi ça va parler par ici...

Chers futurs lecteurs,

Des années que je suis sur internet, et voilà enfin que j'ouvre mon premier blog.
Faire un blog, c'est bien... mais pour parler de quoi ???

Je me suis souvent dit "ça sert à rien un blog", ou "c'est trop chronophage"... Parler de soi ? De sa petite vie ? Qui ça va intéresser ? Nan je n'ouvrirais pas un blog de dépressif qui se lamente sur son sort, c'est pas mon genre !

Alors parler de choses intéressantes ? Qui ont un intérêt pour les autres... Peut-être.

Je n'ai vraiment pas d'idées précises pour le moment de ce que je vais faire de ce truc-machin-virtuel. Quelques idées quand même :
- les trucs qu'on sait pas et qu'il faut qu'on sache (santé publique, éventuellement quelques arnaques politiques si je m'y risque)
- partager quelques idéaux qui me sont chers
- exposer ma vision du monde quelque peu différente de tout ce que l'on peut entendre habituellement
- sinon les classiques du genre : coup de gueule, coups de coeur

De nature très dispersé, je ne peux pas garantir écrire de façon régulière.

Néanmoins, je peux compter sur quelques écrits disséminés dans deux ou trois forum auxquels j'ai participé, pour venir gonfler ce blog naissant... Une bonne idée ça, remettre en forme des messages postés ici et là :)

Bonne lecture...
Mr Applefish.