dimanche 13 juillet 2008

Mon inconstance

Comme vous avez pu le remarquer, si toutefois certaines personnes me lisent encore, cela fait plus de six mois que je n'avais rien écrit...
Eh oui, l'inconstance est une de mes grandes caractéristiques.
Je m'intéresse à beaucoup de choses, sans doute trop, et comme je peux pas tout faire à la fois, je fonctionne par cycle.
J'espère que mes lecteurs réguliers (si j'en ai) ne m'en tiendront pas rigueur, néanmoins, mieux vaut marquer une pause que de raconter n'importe quoi !

Mais assez parlé de moi...

La Démocratie

Plus on en parle... plus... on ne fait qu'en parler !

Ah la démocratie... Si il y a bien un mot à la mode dans la sphère politico-médiatique c'est bien celui-là. Tous les hommes politiques se gargarisent avec ce mot chaque fois qu'une élection a un taux bas d'absention. Evidemment ils se félicitent de cette vague démocratique non pas parce qu'elle va insuffler au pays un bon air de démocratie, mais justement, parce qu'au contraire l'élu ou les élus pourront s'appuyer sur cette forte participation pour... n'en faire qu'à leur tête ! Quelle ironie !

Alors déjà pour commencer, en France, c'est quinze jours de démocratie pour cinq ans de dictature douce. Bien-sûr j'en entends qui me disent qu'il n'y a pas que les élections présidentielles... Sauf que... ce sont de loin les plus importantes, et que de toute façon, le président impose sa politique au reste du pays quelque soit les résultats des autres élections (et c'est particulièrement vrai depuis le deuxième mandat de Jacques Chirac, et le présent mandat de Nicolas Sarkozy, avant cela ne se faisait pas d'ignorer complètement, d'un simple revers de main, les élections locales).

Le symbole des démocraties à travers le monde, c'est le parlement, contre-pouvoir de la fonction présidentielle et du gouvernement. Le mot symbole est tout désigné : en effet ce contre-pouvoir est purement symbolique, surtout en France. Parce qu'en France, la Constitution de la Vème République contient un alinéa magique, le fameux 3ème alinéa de l'article 49 (49.3 pour les intimes), qui permet au gouvernement de faire passer une loi en court-circuitant purement et simplement le Parlement...
Et quand le Parlement fonctionne et fait autorité, cela ne va guère mieux, car les manoeuvres politiciennes font que de toute façon, il n'y a qu'une majorité qui vote toujours en bloc toutes les lois proposées par cette même majorité. Comme si le Parlement n'était qu'un seul homme... Le mode de scrutin lui-aussi est très anti-démocratique, il faudrait que les députés soient élus à la proportionnelle intégrale (c'est à dire sans seuil), or un seul député par circonscription est élu à la majorité. L'Assemblée Nationale n'est donc absolument pas représentative de la diversité d'opinion du peuple. Et si elle n'est pas représentative, elle ne représente pas.

Oh et puis il y a cette aversion envers la contestation, de plus en plus institutionnalisée.
C'est toujours amusant d'entendre certains propos, comme quoi ceux qui ralent (et qui fatalement finissent par descendre dans la rue un jour ou l'autre) sont anti-démocratiques parce que le gouvernement a été élu par le peuple. Eh bien non ! Râler, c'est justement ça, la démocratie. La démocratie c'est quand le peuple décide. Et le président, il devrait juste être là pour faciliter la gestion du pays, une formalité administrative en somme, et ne devrait jamais aller à l'encontre de la volonté du peuple. Sinon il ne peut plus affirmer en être le représentant.

Et puis de toute façon, le ver était déjà dans la pomme... Voter pour quelqu'un, c'est déjà une erreur. C'est de la démocratie par procuration. On devrait voter pour des idées, des projets, des visions de la société, pas pour des individus qui s'accaparent le temps d'une campagne électorale ces idées et projets, et qui bien-sûr une fois élus, ne les mettront jamais en oeuvre. Et pire, qui clameront haut et fort dans les média qu'ils ont été démocratiquement élus. Eh bien non, ce sont les idées qui ont été élues, et il serait tant d'en tenir compte.
Non vraiment, l'existence même de la fonction présidentielle est déjà anti-démocratique.

Alors que faudrait-il faire ? C'est bien de critiquer me direz-vous, mais après il faut proposer ! J'ai bien quelques idées pêle-mêle...
On pourrait contruire dans chaque circonscription une Assemblée Populaire. Une fois par mois, le peuple serait convié à aller y voter des lois, ou éventuellement à y casser les lois votée par le Parlement (ou passée en force par le 49.3). On pourrait y voter une dissolution du Parlement ou la destitution de Président de la République. On y siègerait une demi-journée par mois, contre une indemnité de trente euros, pour inciter le peuple à s'y rendre (c'est peu comparé aux indemnités des députés, surtout au vu de leur absentéisme honteux).
L'autre grande idée serait d'abolir purement et simplement les partis politiques. Ce ne sont que des loges obscures de conspirateurs, qui canalisent l'opinion publique, la prive de sa spontanéité et inondent les média de mensonges qui leurs sont favorables. C'est de la supercherie organisée. Et puis de toute façon l'existence d'une Assemblée Populaire rend caduque l'existence de partis politiques. Plus besoin d'intermédiaires.
Un jour peut-être les hommes seront libres, libres physiquement, et libres en pensée, libres de s'auto-diriger... En attendant ce jour, si j'ai un conseil à donner c'est d'arrêter tout de suite d'être fidèle à un parti. Vous ne réalisez pas que les lignes de conduites de votre cher parti politique changent, et vous continuez aveuglément à voter pour le même, systématiquement...
Défendez des idées, pas les personnes qui prétendent défendre les même que vous. Pas besoin d'une indirection supplémentaire.
Si vous aimez le social, défendez-le, mais ne défendez pas le parti socialiste. Si vous rêvez de communauté, défendez-la, mais ne défendez pas les partis communistes (et encore moins les dictatures maquillées en communisme à travers le monde). Vous aimez la nature, défendez-la, mais ne défendez pas les partis écologistes. Défendez vos acquis mais oubliez les syndicats.

Je suis sûr que certaines personnes ne sont pas d'accord avec cette vision là de la société, mais il faut appeler un chat un chat, la démocratie, c'est ce que je décris, et ce n'est ni la société française ni les autres sociétés affabulatrices tout autour du monde. Et encore moins les pays avec un système de bi-partisme comme le Royaume-Unis ou les Etats-Unis d'Amérique : avoir le choix entre pire et un peu moins pire, quelle mascarade !