dimanche 30 décembre 2007

Les pièges de l'évolution

Ebloui par les premiers rayons de lumière.

Il y a quelques jours je discutais avec un proche, une de ces personnes dont je me disais il a du potentiel. Son cas n'a rien d'unique, il est même tellement courant que cela en est digne d'intérêt pour tous...

Après une phase d'élargissement d'esprit et d'élévation, il s'est aujourd'hui figé. Sans doute enorgueuilli par la hauteur de son nouveau point de vu, il y a établi son trône spirituel. Je me rappelle de lui, avide de connaissance et d'évolution, toujours volontaire pour de longues discussions, toujours prêt à essayer de nouvelles vus d'esprit...
Aujourd'hui il est assis sur les certitudes de ses maigres conquêtes, il s'imagine qu'une poussière de vérité est la Vérité toute entière, et les discussions ne sont plus l'occasion d'un échange, mais une confrontation de point de vu.
Quelle inféconde autarcie intellectuelle !

Moi je ne livre pas bataille, les débats sont pour les sots qui croient qu'une idée a pour valeur la qualité du rhéteur qui la porte. Seul compte l'échange des idées. S'il n'y a plus de terrain de discussion possible sans guerre d'égo à l'horizon, j'abandonne la partie.

Le chemin de l'évolution comporte plusieurs pièges et filets, il est tombé dans le premier, celui de l'orgueil et de la suffisance, celui du trône brillant de mille feux, érigé à peine deux petits mètres au dessus du miasme ambiant. Il a acquis des connaissances mais elles restent extérieures à lui, disjointes de son être, comme un chien savant récitant sa leçon mais restant incapable d'en extraire la substance. La spiritualité n'est finalement pour lui qu'un amusement intellectuel, de la poudre aux yeux pour avoir l'air, un masque sans rien derrière...

Sinon à quoi cela sert-il d'accumuler toutes ces connaissances si c'est pour continuer de penser et d'agir selon les mêmes schémas ?

Quelle sorte d'entrave psychologique ces gens-là batissent-ils pour ne pas s'apercevoir du fossé qu'il existe entre leurs belles théories étincellantes et ce qu'ils sont vraiment ?
Comment peuvent-ils prodiguer des conseils et émettre des jugements sans se rendre compte qu'ils sont eux-même l'objet de ce qui n'est qu'émanations de leur inconscient bafoué ?

Bref... on dirait que ceux qui ont du potentiel sont condamnés à ne pas l'utiliser. Sans doute la présence de ce potentiel indique dès le départ un décalage entre le soucis d'évolution et sa matérialisation... sans quoi, ce potentiel se réaliserait au fur et à mesure de son apparition.

Triste désillusion.

samedi 15 décembre 2007

L'homme et les larmes

"Les garçons ça pleure pas !"

On dit que les hommes, les vrais, ça pleure pas. Et toute l'éducation de nos petits garçons se fait dans ce climat. Est-ce vraiment juste ?

La sensibilité n'est pas l'apanage des femmes, et les psychologues qui parlent de part de féminité en l'homme qu'il faut accepter n'ont rien compris. C'est une simplification grossière. Ce n'est pas la présence ou l'absence de sensibilité qui différencie le féminin du masculin, c'est surtout la façon de gérer cette sensibilité.

Il suffit de regarder les enfants les plus jeunes, ceux qui ne portent pas encore de masque, pour se rendre compte que les petits garçons ne sont pas moins sensibles que les petites filles. Beaucoup de choses les différencient, mais pas ça.

Pour avoir été surveillant (pion comme on dit) dans un collège, j'ai plusieurs fois été témoin des réactions des garçons au cinéma, lors des scènes sentimentales... C'est amusant la façon dont ils éclataient de rire dans ces moments-là, d'une façon tellement exagérée... ils ne riaient pas pour eux, mais pour que les autres les entendent rire, et pour se désimmerger du film. La peur de découvrir (et que l'autre le remarque) qu'ils ont des sentiments que l'éducation condamne.

Et ce ne sont pas les psychologues, malgré l'intention louable au départ, qui vont changer les choses. C'est pas en disant "tu peux pleurer, tu dois accepter ta part de féminité" que ça va faire fléchir les garçons... qui veulent surtout pas ressembler à des filles ! Puisque tout le monde est fait comme ça, ça ne serait pas plus simple d'accepter qu'avoir des sentiments ce n'est ni féminin ni masculin, que c'est juste être humain ?
"Tu peux pleurer, c'est être humain", ça sonnerait mieux quand même pour leurs oreilles...

C'est vrai, lorsque les psychologues ont divisé le monde, ils ont donné aux femmes tout ce qui fait la beauté de l'humain (la sensibilité, la compréhension, la compassion, le don de soi) et aux hommes tout ce qui en fait sa laideur (l'agressivité, le goût pour la destruction). C'est un peu injuste quand même ! Mais c'est surtout archi-faux... Ensuite pourquoi diviser le monde en deux pour vouloir juste après en recoller les morceaux, avec des "tous les hommes ont une part de féminité, et toutes les femmes ont une part de masculinité" ? Quelle est cette étrange schizophrénie de voir tantôt tout en noir et blanc sans nuance, et tantôt tout en gris ?

C'est pourtant le contraire... Hommes et femmes ne sont ni totalement différents, ni totalement semblables...


Alors quel est le lien entre l'Homme au sens noble du terme et le sentimentalisme ?

L'Homme noble peut avoir des larmes. C'est vrai, l'Homme ne pleurniche pas. Il assume. Il a des larmes sans pour autant s'effondrer, sans gémir ou s'apitoyer sur son sort, sans se faire plaindre. Il a des sentiments sans que cela le rende plus faible. Il ne fuit pas le regard des autres quand ses propres yeux sont mouillés, car il ne craint ni ce qu'il est, ni ce que pensent les autres de lui.

Avoir des larmes mais rester grand...

Il n'y a aucun courage à enterrer son coeur ou à l'enfermer dans un coffre-fort. Celui qui le laisse exposé, celui qui se heurte à la vie en surmontant tous ses aléas sans renoncer aux sentiments, celui-là est digne du mot courage.

Les coeurs de pierre ne sont que des carcasses vides, des morts en sursis...

mardi 11 décembre 2007

L'exception française des retraites

Un système en faillite ?

On nous dit que le système des retraites français ne marche plus...
Il y aurait de plus en plus de retraités pour de moins en moins d'actif... donc que les actifs ne seraient plus assez nombreux pour payer les retraites des vieux...

C'est archi-faux...

Il suffit de prendre le problème vu d'un angle différent pour s'en rendre compte !

Tous les retraités ont cotisé une vie entière. Donc ce ne sont pas les actifs qui payent aux vieux leur retraite, c'est le retraité qui a financé par avance sa retraite tout au long de sa vie...

Vous n'êtes toujours pas convaincu ?

Imaginez alors que sur votre fiche de paye, au lieu de verser votre cotisation à l'état, vous la versiez sur un compte bloqué. Tous les mois, vous faites votre petit versement, la somme grossit, fructifie même, et à partir de soixante ans, le compte est débloqué et vous touchez votre somme épargnée.
Vous êtes d'accord que même si demain il y a dix vieux pour un actif, cela n'y changera rien ?
Bien.
Alors maintenant imaginez que l'argent, au lieu de le verser sur un compte en banque, vous le versiez sur un compte commun à tous les français... Ca changera quoi ? Rien évidemment ! Les règles de l'arithmétique ne changent pas, et toutes les sommes versées existeront toujours !

Comme quoi les pirouettes sur la pyramide des ages qui a changé, le papy-boom qui remplace le baby-boom, c'est du flan, des âneries, des mensonges.



Alors pourquoi il n'y a plus d'argent dans les caisses ?
Ce n'est pas parce que le système ne marche pas, c'est parce que l'état a piqué des sous dedans (en toute illégalité par ailleurs).

mardi 4 décembre 2007

Symbiose cosmique

Petite histoire de la vie en kaléidoscope.

J'en vois déjà qui rient de bon coeur à la lecture de ce titre !
Et non, cela n'a rien à voir avec certaines errances New Age, juste une petite réflexion qu'il est bon de pousser jusqu'au bout !
Comme le disait Einstein, l'important c'est l'imagination...

Attachez vos ceintures, ça va secouer !



Les fourmis

Tout commence par les fourmis... Ces petits êtres dont l'intelligence individuelle n'est pas très brillante, mais excellente dans l'unité de la fourmilière.
Les chercheurs se sont interrogés et ils ont fait quelques expériences amusantes.
Lorsque la fourmilière n'est constituée que d'une dizaine de fourmi, les tunnels de celles-ci sont peu nombreux et mal conçus. Il y a fréquemment des éboulements. La structure en elle-même ne présente aucune propriété : un simple dédale de tunnels aléatoires. Quelque soit le temps laissé à cette dizaine de fourmi, il n'y aura aucune amélioration.
Lorsque la fourmilière comporte une centaine d'individu, les tunnels et les cavernes sont mieux faits, il n'y a plus d'éboulement, la structure est meilleurs et commence à être un peu plus fonctionnelle, mais il subsiste de nombreuses imperfections.
Avec un millier d'individu, la fourmilière devient très complexe, comporte plusieurs salles, et possède un véritable système de climatisation.

Les fourmis communiquent beaucoup entre elles de nombreuses façons (odeurs, marqueurs chimiques au sol, etc), et ne peuvent pas mentir, ainsi on peut considérer qu'une fourmis est à la fourmilière ce que le neurone est au cerveau.

Plusieurs autres recherches ont été menée, et toutes amènent à penser que la fourmilière est une entité à part entière.



Différenciation, indifférenciation

Dans l'univers, la grande unité et l'individu différencié joue une grande partie de cache-cache... On voit l'un, puis l'autre, mais rarement les deux en même temps.

Un être humain est un individu, une entité, un tout.

Mais un tout composé d'organes et de cellules. Mais chacune de nos cellules est aussi une unité. Certaines de nos cellules peuvent continuer à vivre plusieurs jours détachées (donc différenciées) du reste de notre corps. Avec les transplantations d'organe, vous pouvez donner un de vos reins à un de vos proches qui en a besoin. Ce rein détaché de votre corps va former une nouvelle unité avec le corps receveur.
Cet assemblage d'organe et de tissu, dont on peut perdre des bouts et en recevoir d'autre, forme pourtant un tout, une unité, une individualité avec sa propre personnalité, qui fait que quelque soit les altérations, ça sera toujours vous.
Et d'où vient l'émergence de cette individualité ? D'une seule chose : la symbiose, de chaque partie de votre corps. Si chaque partie de votre corps cessait d'agir à l'unisson, c'en serait finit de vous.

Finalement, c'est en agissant de façon indifférenciée que vos cellules vous permettent de vous différencier...



Aux échelles macroscopiques

Revenons à nos fourmis. L'individualité d'une fourmi est indéniable, celle de la fourmilière l'est aussi. Alors qu'en est-il de l'homme ? Avec les moyens de communication dont nous disposons, il serait difficile de nier l'existence de l'homme symbiotique, l'homme constitué de tous les hommes. Bien-sûr, contrairement aux fourmis, l'homme sait mentir, ou cacher des informations. Autant de choses qui font de l'homme symbiotique un être encore tourmenté, schizophrène, souvent fou, loin de l'épanouissement et de l'éveil.

Bien-sûr une fois qu'on a franchis ce pas, tout devient imaginable. Notre planète bleue elle-même peut être vue comme une entité symbiotique... Si nous laissons aller notre imagination, nous voyons en l'être humain le système nerveux de la Planète, les forêts sont le système respiratoire, les animaux toujours en mouvements sont un peu son sang apportant les nutriments aux autres organes (ou pourquoi pas l'instinct de la planète), les roches sont le squelette...
Les hommes et leur folie des temps modernes (leurs guerres et leur production grandissante de déchets détruisant l'environnement), ainsi que leur démographie démesurée (que multiplie leurs besoins disproportionnés) ressemblent à une maladie se répandant sur toute la surface, tel un cancer. Les cellules saines du cerveau de notre planète arriveront-elles à contenir les cellules cancéreuses ? Tel est le défi de l'humanité...
Vu de loin La Terre ressemble à une cellule vivante...

Et l'univers entier, le Cosmos, qu'en est-il ? Il est vrai qu'on peut difficilement concevoir une symbiose de si grande échelle. Mais à l'instant même du big bang, le Cosmos contenait les germes (pourquoi pas les gènes) qui allaient lui permettre d'enfanter la Vie partout en lui.
Il faut sans doute comprendre qu'à l'échelle de l'univers entier, le temps ne se compte pas en seconde. La vie d'un humain n'est qu'un battement de cil pour l'univers... Qui sait si la mécanique céleste, à des échelles temporelles infiniment plus grandes, n'engendre pas des phénomènes similaires à la vie que l'on connait ici-bas ?

Est-il conscient ?
Est-il pensant ?
Est-il agissant ?

Des questions qui donnent le vertige !...



Où se cachent les signes de symbiose supérieure dans la psyché humaine

Par exemple dans la volonté d'écrire un blog.
Qu'est-ce qui poussent des milliers voire des millions de personnes à ouvrir un blog sur internet ? Pourquoi faire partager ses joies, ses peines, ses réflexions, ses coups de coeur ou ses coups de gueule ? Avec des inconnus ? C'est la part symbiotique en nous qui s'expriment, cette partie de notre être qui se sent appartenir à quelque chose de plus grand, et qui veut apporter sa pierre à l'édifice.

La littérature, les arts en général, même s'ils ne peuvent pas être réduit qu'à cela, puisent une grande partie de leur raison d'être dans cet instinct de l'homme symbiotique.

Réfléchissez bien... Combien de fois avez-vous eu envie de partager, de diffuser des idées, de les porter sur le devant de la scène ? Quelle était votre motivation profonde ?



Le mot de la fin

Nous ne sommes pas des fourmis. Nous ne sommes pas des petites ouvrières se sacrifiant pour une chose qui nous dépasse !
Notre épanouissement réside dans un subtil équilibre entre notre individualité et notre lien avec l'homme symbiotique, ou avec la Terre-Mère.



Et l'Âme dans tout ça ?

Et si il existait une Âme contenant toutes les âmes humaines ?
Si la Terre avait une Âme elle aussi ?
Et le Cosmos ?