mardi 4 décembre 2007

Symbiose cosmique

Petite histoire de la vie en kaléidoscope.

J'en vois déjà qui rient de bon coeur à la lecture de ce titre !
Et non, cela n'a rien à voir avec certaines errances New Age, juste une petite réflexion qu'il est bon de pousser jusqu'au bout !
Comme le disait Einstein, l'important c'est l'imagination...

Attachez vos ceintures, ça va secouer !



Les fourmis

Tout commence par les fourmis... Ces petits êtres dont l'intelligence individuelle n'est pas très brillante, mais excellente dans l'unité de la fourmilière.
Les chercheurs se sont interrogés et ils ont fait quelques expériences amusantes.
Lorsque la fourmilière n'est constituée que d'une dizaine de fourmi, les tunnels de celles-ci sont peu nombreux et mal conçus. Il y a fréquemment des éboulements. La structure en elle-même ne présente aucune propriété : un simple dédale de tunnels aléatoires. Quelque soit le temps laissé à cette dizaine de fourmi, il n'y aura aucune amélioration.
Lorsque la fourmilière comporte une centaine d'individu, les tunnels et les cavernes sont mieux faits, il n'y a plus d'éboulement, la structure est meilleurs et commence à être un peu plus fonctionnelle, mais il subsiste de nombreuses imperfections.
Avec un millier d'individu, la fourmilière devient très complexe, comporte plusieurs salles, et possède un véritable système de climatisation.

Les fourmis communiquent beaucoup entre elles de nombreuses façons (odeurs, marqueurs chimiques au sol, etc), et ne peuvent pas mentir, ainsi on peut considérer qu'une fourmis est à la fourmilière ce que le neurone est au cerveau.

Plusieurs autres recherches ont été menée, et toutes amènent à penser que la fourmilière est une entité à part entière.



Différenciation, indifférenciation

Dans l'univers, la grande unité et l'individu différencié joue une grande partie de cache-cache... On voit l'un, puis l'autre, mais rarement les deux en même temps.

Un être humain est un individu, une entité, un tout.

Mais un tout composé d'organes et de cellules. Mais chacune de nos cellules est aussi une unité. Certaines de nos cellules peuvent continuer à vivre plusieurs jours détachées (donc différenciées) du reste de notre corps. Avec les transplantations d'organe, vous pouvez donner un de vos reins à un de vos proches qui en a besoin. Ce rein détaché de votre corps va former une nouvelle unité avec le corps receveur.
Cet assemblage d'organe et de tissu, dont on peut perdre des bouts et en recevoir d'autre, forme pourtant un tout, une unité, une individualité avec sa propre personnalité, qui fait que quelque soit les altérations, ça sera toujours vous.
Et d'où vient l'émergence de cette individualité ? D'une seule chose : la symbiose, de chaque partie de votre corps. Si chaque partie de votre corps cessait d'agir à l'unisson, c'en serait finit de vous.

Finalement, c'est en agissant de façon indifférenciée que vos cellules vous permettent de vous différencier...



Aux échelles macroscopiques

Revenons à nos fourmis. L'individualité d'une fourmi est indéniable, celle de la fourmilière l'est aussi. Alors qu'en est-il de l'homme ? Avec les moyens de communication dont nous disposons, il serait difficile de nier l'existence de l'homme symbiotique, l'homme constitué de tous les hommes. Bien-sûr, contrairement aux fourmis, l'homme sait mentir, ou cacher des informations. Autant de choses qui font de l'homme symbiotique un être encore tourmenté, schizophrène, souvent fou, loin de l'épanouissement et de l'éveil.

Bien-sûr une fois qu'on a franchis ce pas, tout devient imaginable. Notre planète bleue elle-même peut être vue comme une entité symbiotique... Si nous laissons aller notre imagination, nous voyons en l'être humain le système nerveux de la Planète, les forêts sont le système respiratoire, les animaux toujours en mouvements sont un peu son sang apportant les nutriments aux autres organes (ou pourquoi pas l'instinct de la planète), les roches sont le squelette...
Les hommes et leur folie des temps modernes (leurs guerres et leur production grandissante de déchets détruisant l'environnement), ainsi que leur démographie démesurée (que multiplie leurs besoins disproportionnés) ressemblent à une maladie se répandant sur toute la surface, tel un cancer. Les cellules saines du cerveau de notre planète arriveront-elles à contenir les cellules cancéreuses ? Tel est le défi de l'humanité...
Vu de loin La Terre ressemble à une cellule vivante...

Et l'univers entier, le Cosmos, qu'en est-il ? Il est vrai qu'on peut difficilement concevoir une symbiose de si grande échelle. Mais à l'instant même du big bang, le Cosmos contenait les germes (pourquoi pas les gènes) qui allaient lui permettre d'enfanter la Vie partout en lui.
Il faut sans doute comprendre qu'à l'échelle de l'univers entier, le temps ne se compte pas en seconde. La vie d'un humain n'est qu'un battement de cil pour l'univers... Qui sait si la mécanique céleste, à des échelles temporelles infiniment plus grandes, n'engendre pas des phénomènes similaires à la vie que l'on connait ici-bas ?

Est-il conscient ?
Est-il pensant ?
Est-il agissant ?

Des questions qui donnent le vertige !...



Où se cachent les signes de symbiose supérieure dans la psyché humaine

Par exemple dans la volonté d'écrire un blog.
Qu'est-ce qui poussent des milliers voire des millions de personnes à ouvrir un blog sur internet ? Pourquoi faire partager ses joies, ses peines, ses réflexions, ses coups de coeur ou ses coups de gueule ? Avec des inconnus ? C'est la part symbiotique en nous qui s'expriment, cette partie de notre être qui se sent appartenir à quelque chose de plus grand, et qui veut apporter sa pierre à l'édifice.

La littérature, les arts en général, même s'ils ne peuvent pas être réduit qu'à cela, puisent une grande partie de leur raison d'être dans cet instinct de l'homme symbiotique.

Réfléchissez bien... Combien de fois avez-vous eu envie de partager, de diffuser des idées, de les porter sur le devant de la scène ? Quelle était votre motivation profonde ?



Le mot de la fin

Nous ne sommes pas des fourmis. Nous ne sommes pas des petites ouvrières se sacrifiant pour une chose qui nous dépasse !
Notre épanouissement réside dans un subtil équilibre entre notre individualité et notre lien avec l'homme symbiotique, ou avec la Terre-Mère.



Et l'Âme dans tout ça ?

Et si il existait une Âme contenant toutes les âmes humaines ?
Si la Terre avait une Âme elle aussi ?
Et le Cosmos ?

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Superbe réflexion, c'est marrant quand tu dis "Si chaque partie de votre corps cessait d'agir à l'unisson, c'en serait finit de vous." Finalement c'est ce qui se passe avec les celulles cancereuses... L'homme est-il le cancer de la planête ? Trés bonne question ;)

Je rajoute comme piste de réfléxion dans ta dissertation sur les celulles, le cas des cellules "souches" ces celulles qui sont au début "indiférenciés" mais capable de se différencier pour produire tout nos organes...

Et si finalement l'homme était comme une de ces celulles souche, et que finalement ce soit à lui de choisir ce qu'il veut devenir au regard de cette organisme macrocosmique dont tu parles ?

Grüssi

Abra

Mr Applefish a dit…

Merci Abra ;)

J'aime bien ton idée de l'homme cellule-souche...
Ainsi en "trouvant sa voie", on deviendrait un véritable acteur dans la symbiose humaine/planétaire, une cellule qui s'intègre pleinement à son organisme...

Anonyme a dit…

C'est très interessant cette pensée... Je pense un peu comme toi, tu me rapelle un peu Werber avec les fourmis ^^

Witch of freedom